Moti di Parigi / una posizione netta

Lilian Thuram, capitano della nazionale francese di calcio: "Je ne suis pas une racaille!" 

C'est un membre du Haut conseil à
l'intégration qui parle. Un enfant des banlieues qui est aujourd'hui
le joueur le plus capé de l'équipe de France de football. C'est
Lilian Thuram.

L'enfant de Pointe à Pitre, héros de la France black-blanc-beur, est
sorti de sa réserve hier soir en Martinique devant les caméras de
télévision. Une volonté des Bleus de s'engager dans le débat sur
l'insécurité. Un Lilian Thuram à fleur de peau, "énervé" par tout
ce qu'il entend sur les banlieues, s'en est pris directement à un
certain Nicolas Sarkozy.
(Europe1)

più nel dettaglio:
Revenant sur les propos de Nicolas Sarkozy qui répondant à une

habitante de banlieue avait dit vouloir les débarrasser des racailles,
le défenseur de la juventus s'est exprimé devant les journalistes :

Moi aussi j’ai grandi en banlieue, a t-il expliqué lors d’une conférence de presse mardi. "Quand quelqu’un dit qu’il faut nettoyer au Karcher, il ne sait peut-être pas ce qu’il dit. Moi je le prends pour moi."

"Moi aussi quand j’étais plus jeune, et que j’allais à l’école, on
me disait : tu es une racaille parce que j’habitais aux fougères. Mais
je ne suis pas une racaille. Ce que je voulais, c’était travailler. Mr
Sarkozy n’a peut-être pas saisi cette subtilité."


Pour Thuram, la vie en banlieue a ses règles : "Dans la
banlieue, quand les gens se sentent agressés, ils réagissent par
l’agression. Bien sur que ce n’est pas la solution, mais c’est comme
ça."


Thuram trouve que mettre l’accent sur le discours sécuritaire a permis
trop facilement aux politiques de trouver des boucs émissaires, en
l’occurrence les gens qui vivent dans les banlieues. Poursuivant sa
déclaration, Thuram a ajouté : "Mais
la violence n'est jamais gratuite. Il faut comprendre d'où arrive le
malaise. Avant de parler d'insécurité, il faut peut-être parler de
justice sociale. Les gens (en banlieue) n'ont peut-être pas de travail.
La rigueur c’est bien, mais avant il faut intégrer les jeunes par le
travail. Ils demandent du travail et les plus rebelles le traduisent
par de l’agressivité."


Le défenseur de l’équipe de France a encore dit "être triste pour les jeunes de banlieue", et a ajouté qu’il fallait qu’il fallait d’autres idoles aux jeunes que les footballeurs. "Souvent, les jeunes ont comme idoles les joueurs de foot, c'est bien, mais il faut d'autres idoles."

Lilian Thuram, footballeur engagé (membre du Haut Conseil à
l’intégration), n’a jamais pratiqué la langue de bois et a souvent pris
position sur des dossiers extra-sportifs : le racisme, l’intégration,
la place des Noirs et des immigrés dans la société française, la
citoyenneté, le soutien à Amnesty International...